Note stratégitechnique : Différence entre versions

Version du 3 décembre 2020 à 10:22

Note 

Le support de sites conviviaux de confiance (comme l'est le projet d'un carré virtuel de promo) n'est pas une priorité des standards et du droit de l'internet qui se prétent plutôt aux réseaux sociaux que nous connaissons. Or tout ce que nous faisons sur l'internet dépend de ces standards qui sont "monoblocs" par nature.

La problématique de fond en est sociétale. C'est le débat de la "modernité", amorcé par Macchiavel, Bodin, Spinoza, stabilisé par Louis XIV à Westphalie, continué par le Forum de la Gouvernance de l'Internet de l'ONU. Il donc vieux de 600 ans entre :

• la "multitude" jusqu'ici inorganisable,
• opposée au "peuple" démocratiquement organisé par l'Etat.

Et donc :

• de la décision démocratique (vote de documents, stabilisateurs d'un ordre légal du réel)
• évoluant vers l'émergence sociocratique par consensus évolutif (échanges de mails et de tweets, coécriture de "perférents" - textes adaptatifs pertinent à l'évolution nomologique (somme des lois) de la réalité, référencés par blockchaine).

Considérations architectoniques 

La capacité architecturale nécessaire est celle de créer et "gouverner" des groupes autonomes (appellés CUG : closed user groups) sans obligation d'entrer dans les shémas de l'Etat (entreprise, association, etc.), a été stratégiquement contrée en 1986. Le passage du réseau international "public" d'alors, système des opérateurs internationaux publics (sous modèle OSI de l'UIT, à sept couches, étendues sous technologie Tymnet) à l'internet.

• Il était construit sur le concept de réseau virtuel des réseaux virtuels (CUGs).
• Il a été transféré sous TCP/IP (pile protocolaire actuelle à 4 couches) du militaro-industriel US (alors McDD/Telenet).

Dans la réalité les monopoles se sont approfondis par la loi et sa nature "westphalienne" : le réseau physique (sol) des réseaux physiques (selon les structures juridiques enregistrées, surveillées, imposées par les Etat). Pour pouvoir créer un site de promo, il faut se constituer en association 1901, et - vu le droit du numérique actuel - prendre un avocat et un ingénieur conseils. Sauf - pour celui qui s'y dévoue - à risquer bien pis que pendre.

A l'occasion du "coup de réseau" de l'internet, a notamment disparu la "couche 6 Présentation" (gestion des métadonnées des échanges, multilinguisme et sécurité) qui leur est favorable, infléchissant l'architecture de l'internumérique vers une centralisation/standardisation par les "GAFGovs" (ce que l'on appelle le "BUG de l'Internet" [standardization By Unilateral Globalization/googlization]).

La correction de ce BUG, ou les retours réinnovants dans des conditions de sécurité/confiance de haut niveau ne peuvent se faire (conformément à l'architecture internet actuellement déployée : "RFC 1958 Principes architecturaux de l'internet") que dans le cadre de relations dites "directes de frange à frange". C'est à dire selon une inter-intelligence pair à pair, entre utilisateurs eux-mêmes, mais bien entendu, selon un même standard "au dessus du seul transport des datagrammes" que l'l'IETF (Internet Engineering Task Force) devrait standardiser.

Sur ce point clé pour la démocobocratie sociale le designer de ce site poursuit un effort de précaution à l'IETF et sans doute bientôt à l'IRTF (Internet Research Task Force). Après les grandes applications dont nous vivons tous les jours (Mail, Web, Streaming, ...) qui montrent la puissance de l'orientation message des échanges, elles évolueront probablement dans la foulée des solutions de "lacs de messages" en cours de finalisation de standardisation et d'une logique de programmation multiacteurs de plus en plus actuelle et transparente.

Si des camarades sont intéressés à aider ou tirer avantage de cette évolution de nature technosophique (c'est-à-dire la prise en compte de ce que la philia de l'empathie/sympathie humaine s'étend aujourd'hui par la vicarisation diginumérique en réseau de la noèse [processus de pensée] humaine) ils sont les bienvenus.