Pas de papotis pour les Pachas

De EN65
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Ce que nous voulons ici supporter, ce sont des solutions pour construire en commun, non pas seulement pour partager du "papotis" personnel.

Cette analyse répond à ceux qui veulent s'assurer qu'ils partagent le même souci.


Non pas des débats, mais de la conoèse

Tu [1] as déjà énoncé le point de base (que d'autres partagent) :

  • tirer avantage d'une "éminente et distinguée compagnie" [je réentre la "distinction" (volontaire) au sein de cette compagnie, en fonction des thèmes abordés et des méthodes d'approfondissement]
  • par simple échange de courriels (mon point étant que le "simple" échange est technologiquement brimé et sous-développé - en partie volontairement [ce n'est pas de la théorie du complot, mais un fait stratégique passé et pérennisé très compréhensible, - tant Français qu'US - qui nous donne une certaine marge d'optimisation].
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  1. Celui à qui cette réponse était initialement destinée.




Ce qui se passe - selon ma vision des choses - est que la compréhension de la réalité n'était pas allée au bout de son socratisme, après le néo-platonisme de Saint Augustin et le néo-aristotélisme de Saint Thomas.

Il a fallu six siècles de maturation pour faire la différence entre "'complication" (contre laquelle s'est élevé Occam) et "complexité" (dont nous n'avons pas bien encore compris la texture). L'officialisation en a été faite le 21 janvier 1889, par l'attribution du prix mathématique du Roi de Norvège (et Suède) à Henri Poincaré (travail sur le problème à 'n corps') officialisant (le Covid nous montre le poids des Etats dans la science) l'introduction du chaos, de la complexité et de l'incertitude, prélude à l'affirmation de la subsidiarité, du quantique, des relativités restreintes/générale, et de l'incomplétude mathématique. Et, par là, la nécessité de la machine de Turing et étendue par l"en-réseau" numérique pour la vicariance de nos cerveaux nécessaire à nos compréhensions.

Une fois munis de tout cela nous devons faire le point. Et cela nous montre que nous avons dépassé l'équateur de la logique pour rentrer dans l'hémisphère de l'agorique.

"Agorique " Qu'est-ce acco ?

C'est notre nouvelle compréhension de l'univers qui nous semble d'évidence (multitude d'entités complexement interliées), mais à laquelle nous ne donnons son nom encore que de-ci de-là. Le Pr Christophe Roche (le patron français [AFNOR] de la standardisation terminologique à l'ISO) essaye de faire comprendre à tous que l'interdisciplinarité commence par une terminologie commune (Cf. La citation de Camus sur les conséquences du mal nommage des choses).

Je l'ai personnellement rencontrée professionnellement dans l'invention du Cloud à la fin des années 70 : toutes les applications du cloud sont de même autonomie et peuvent échanger entre elles avec une même puissance. Comme tout homme sur son agora

  • peut échanger avec tout autre (fors les règles régaliennes mises en place),
  • et ses avis avoir un impact ..., pour autant qu'il ne soit pas mathématiquement (cf. Mémoire de 1714 du Chevalier Borda !) bridé par le mode de scrutin établissant le peuple (la classe des utilisateurs ayant accès et de quelle manière au groupe des systèmes de vote) au sein de la multitude (la foule locale).

C'est en ce sens que "le peuple (représenté) est le souverain" et que la "révolution est une sédition de la multitude (des non représentés) envers le peuple" (Hobbes).

Aidé ou gêné par le mode de scrutin, la technocratie, etc. l'expression "agorique" (du poids de tous les autonomes, selon les accords et désaccords) va - bien ou moins bien - conduire à un paradigme multiconsensuel qui sera de décision commune "tous tiers considérés".

La mécanique "marine" est celle la délégation du Département, ou de l'armateur, au Commandant, ou - chez les Pirates - l'accord au sein de l'équipage. L'intérêt de la culture marine est que c'est, au quotidien, une culture de "clan" (comme l'était l'homme premier, avant de sortir de la forêt, puis des partis lors des changements : l'homme providentiel est en fait un "pacha"). Tous sont embarqués dans le même navire/(e-)barlu.

S'applique alors le dicton du bon vieux Aristote : le tout est supérieur à la somme des parties : on met toutes les parties ensemble : on appareille, et il en émerge nécessairement une paradigmatique nouvelle (théorie de l'auto-organisation critique, et des catastrophes) selon la nomologie (ensemble des règles et lois juridico-scientifiques) nouvelle;

Toutefois, plus il y a de parties, plus l'émergence prend du temps. L'intérêt est donc d'expérimenter sur des agoras réduites.

Or - comme tu le soulignes - une promo représente un bassin d'une centaine de compétences, expériences, relations mutuelles qui se retrouvent "55 ans après" : il me paraît qu'elle a la maturité pour, non pas en débattre, mais en apprendre en restreint les un des autres autres, et peut-être aider en général.

Par ailleurs, quand tu es costaud, tu as de la puissance. Mais si tu crées un groupe organisé de costauds, tu en tires un pouvoir.

Du pouvoir/devoir sociétal

Or nous sommes une somme de puissances sociétales diffuses, issues de nos noèses individuelles (capacité de penser) due à notre formation et à notre contexte communs. Je pense que, ensemble, nous avons une capacité de "co-noèse", de penser-ensemble. Là notre puissance devient un pouvoir de fait, pouvoir d'énoncer un apport utile au futur. Qui dit pouvoir dit devoir.

Le devoir qui nous réunis est de con-réfléchir (confléchir) entre nous (circonfléchir) sur la manière dont notre expérience navale de collectifs structurés (navire, flottille, PA, interallié) peut et doit apporter à la manière de traiter l'incertitude (ce qu'est en fait la complexité au point d'apparaitre comme un chaos) dans le contexte diginumérique de la société actuelle (promo, famille, entreprise, nation), parce que nous pouvons le discuter, l'expérimenter et l'inter-apprendre diginumériquement entre nous.

Simplement parce que nous avons entre nous plus d’atomes mentaux crochus que des foules au hasard (ochlocratie). Et donc que nous correspondons à un espace d'échange de travail préoptimisé, et sommes encore capables d'armer nos "e-canots".

Je crois que c'est cette capacité de travail en cercles d’expertises numériques de culture et expérience communes, hors des contraintes budgétisées des autres environnements de recherche qui donne au "hors murs" http://frhm.fr/index.php/La_science_citoyenne_%C3%A0_l%27%C3%A8re_de_l%E2%80%99Internet sa capacité de progrès et innovation "inaccessible" aux autres contextes de recherche.

A commencer par l'analyse des prérequis humanumériques (collusions cerveaux/machines) que nous avons à vivre (et pas seulement calculer) en commun avec nos "plus machina".

C'est pour cela que nous devons passer de la raison logique supportée par la machine de Turing, à la raison numérique où le modèle naturel de référence n'est plus une "synapse de calcul oui/non", mais des qualia (ce qui est ressenti, au-delà des "big data") et des mèmes (embryons de pensée) pour se mettre empathiquement "à la place" de ce qui décide (et non plus calcule), et comprendre comment il peut être aidé/remplacé par un cobot numérique.